TROP, C’EST TROP; LIBERONS-NOUS !

1. La Dynamique a tenu sa 4ème Convention, du 12 au 21 Août 2019, à Kinshasa. Au cours de ces assises, ses membres ont réfléchi sur la situation générale du pays après le chaos électoral du 30 décembre 2018 avant d’évaluer l’organisation et le fonctionnement du regroupement politique et de lever des options en rapport avec les enjeux de l’heure ;
2. Les réflexions ont été enrichies d’exposés développés par des scientifiques du regroupement, les professeurs Matthieu Kalele et Faustin Kwakwa ainsi que le professeur Jacques Djoli du MLC. Ces réflexions ont été approfondies lors des travaux en commissions ;
3. La Dynamique se félicite d’avoir présenté la candidature de son Coordonnateur, Monsieur Martin FAYULU MADIDI, devenu candidat commun de Lamuka le 11 novembre 2018 à Genève (Suisse) ;
4. La Dynamique remercie tous les membres de LAMUKA qui ont porté la candidature de son Coordonnateur, ainsi que le peuple congolais qui, dans un sursaut patriotique sans précédent, s’est mobilisé pour l’élire Président de la République à plus de 62% afin de mettre fin au régime dictatorial de Monsieur Kabila ;
5. Les membres de la Dynamique condamnent cependant le hold-up électoral, réalisé par l’installation d’un pouvoir illégitime à la suite d’un ‘’deal’’ obscur passé entre Messieurs Joseph Kabila et Félix Antoine Tshilombo. Cette machination a replongé notre pays dans une grave crise de légitimité que le constituant congolais avait pourtant déjà fustigée et bien identifiée, dans l’exposé des motifs de la Constitution de la République, comme étant l’une des causes fondamentales des crises politiques récurrentes depuis l’accession de notre pays à l’indépendance ;
6. Il est clair qu’en contournant les vrais résultats des élections présidentielle et législatives nationales et provinciales, pour nommer les animateurs de son choix dans toutes les institutions de la République, le système prédateur de Mr Kabila s’est renforcé et continue sans désemparer à confisquer la souveraineté des congolais et à conserver le pouvoir, dans le seul but d’alimenter sa cupidité par la corruption et l’insécurité.

II. FAITS ET REPERCUSSIONS DESASTREUX DE LA CONTINUITE DU REGIME KABILA
En effet, la continuité du système Kabila se caractérise par :
7. L’institutionnalisation de la violence d’Etat au moyen des putschs électoraux, des crimes contre l’humanité, des massacres, des tueries, des brimades ainsi que des violations des libertés et droits fondamentaux des citoyens ;
8. L’instrumentalisation des institutions de la République, notamment du pouvoir judiciaire par la construction et l’usage d’un droit abstrait, en décalage total entre le droit ‘’officiel’’ proclamé et le ‘’droit réel vécu’’, produisant en définitive des références juridiques toxiques ;
9. L’osmose entre le pouvoir politique et économique avec des gros conflits d’intérêts au plus haut niveau de l’Etat, instaurant, par la corruption, l’enrichissement illicite des dirigeants, de leurs affidés et de leurs dépendants ;
10. La constitution des coalitions clientélistes qui alimentent un système néo-patrimonial, bien sédimenté au travers d’un réseau dense et bien organisé de bénéficiaires internes et externes ;
11. Le clientélisme et la perpétuation d’un Etat de non-droit qui entraîne la pauvreté, favorise la dépravation des mœurs et donne libre-cours à des pratiques d’abrutissement de la population ;
12. L’affaiblissement, voire la désorganisation programmée d’un appareil étatique incapable de favoriser des investissements économiques de qualité, de garantir des services sociaux de base, notamment la santé, l’éducation, l’énergie, le logement et d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens à l’intérieur des frontières nationales ;
13. La poursuite des massacres des Congolais initiée vers la fin du deuxième mandat de Mr Kabila avec le phénomène Kamuina Nsapu dans le Kasaï, le Kasaï central et la Lomami qui a occasionné des milliers de morts sans que personne ne soit en mesure de dire aux Congolais la nature réelle du phénomène ; une reproduction macabre des épisodes Bundu-dia-Kongo dans le Kongo central et Enyele dans l’Equateur. Le même phénomène est toujours perceptible à travers : (i) les tueries à répétition à Beni dont les victimes dépasseraient aujourd’hui 1.800 personnes depuis 2014 ; (ii) les massacres des populations en Ituri attribués à la milice CODECO dirigée par un certain Ngudjolo et autres milices opérant dans les territoires de Djugu et de Mahagi. Ces milices déstabilisent la province, en recourant à des modes opératoires on ne peut plus barbares d’exécution des victimes telles la décapitation à la machette et les incendies des maisons (huttes).
14. La poursuite des opérations d’occupation de certaines parties du territoire national par les étrangers observée à travers : (i) l’arrivée massive des troupeaux de vaches aux origines inconnues dans les provinces de Kwilu et Kwango avec des bouviers étrangers. A la date d’aujourd’hui, personne ne connait leur destination finale ; (ii) le cantonnement de plusieurs groupes armés des pays étrangers dans les hauts plateaux du Sud Kivu, (Fizi, Uvira et Mwenga), avec comme corollaire des tueries massives des populations dans la plaine de Ruzizi ; (iii) le forcing pour la création de la commune rurale de Minembwe dont la contestation par les communautés locales se fait au prix de sang; (iv) le déploiement de plus de 7.000 militaires étrangers cantonnés à Kalehe (Sud Kivu). L’on apprend même que Mr Kabila possèderait 71.000 hectares des terres au Congo, soit l’équivalent de dix fois l’île de Manhattan (New-York, USA). Qu’est ce qui se cache derrière cette accumulation des terres ?
15. La généralisation de l’insécurité à travers le pays par les tueries des paisibles citoyens, les vols à mains armées, les enlèvements des populations civiles, le braquage des convois d’argent et des bus des voyageurs sur l’ensemble du territoire national. Par exemple, de février à juillet 2019, on a dénombré 69 personnes assassinées à Goma. En même temps, dans les agglomérations urbaines de Masisi, Walikale, Rutshuru, Lubero et Butembo, il s’est développé le phénomène plus qu’inquiétant de kidnapping suivi de demande de rançons exorbitantes ;
16. La multiplication des frustrations et exactions infligées aux populations de l’est du pays pour les décourager et les emmener à abandonner leurs territoires ainsi que l’esprit de cohésion et d’unité nationales afin de pouvoir, le moment venu, assener le coup de massue final de l’implosion et de la balkanisation de notre pays ;
17. La collusion entre les intérêts économiques étrangers, le clan Kabila et ses complices pour s’accaparer des ressources naturelles (gisements des minerais et concessions forestières) du pays au détriment des populations locales ;
18. La paupérisation de la population et la clochardisation de l’élite au profit des usurpateurs du pouvoir du peuple, principalement intéressés par l’enrichissement rapide et illicite au détriment du développement du pays.

III. DEMISSION DE L’ELITE CONGOLAISE, ROLE DE LA MONUSCO ET DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

19. Il est effarant de constater la résignation malheureuse d’une certaine élite congolaise qui se cantonne dans des zones de confort et se fait ‘’complice conscient ou inconscient’’ des prédateurs de la République en mettant son intelligence au service de ces derniers pour fragiliser davantage le pays. Pire, certains fils et filles du pays vont jusqu’à entériner, dans leurs recherches, des versions des faits non-vérifiables sur terrain, mais commandées par des agences intéressées, notamment sur la situation à l’est du pays. Il en est de même pour certains politiciens qui naviguent au gré des vagues à la recherche essentiellement de leurs positionnements personnels. C’est ainsi qu’ils font des propositions loufoques mais dangereuses pour le pays afin de s’attirer les faveurs du pouvoir dictatorial de Kinshasa, à l’image de la procédure dolosive qui a conduit à la suppression du deuxième tour de l’élection présidentielle.
20. Par ailleurs, la Dynamique se pose la question de l’efficacité de la MONUSCO au regard de sa mission de maintien de la paix en RDC. Autrement, comment comprendre que, tous les jours, au nez et à la barbe des Casques bleus, les rebelles venus de l’étranger sèment la terreur au Congo, tuent et décapitent les Congolais sans crainte de représailles ?
Tous les jours, ils violent les jeunes filles, leurs mamans et même leurs grands-mères. A quand une réaction de choc des forces des Nations Unies pour éradiquer de manière définitive toutes ces rebellions qui gangrènent l’est de notre pays ? Pourquoi donc, dans l’indifférence mondiale, la RDC est le seul pays au monde à être victime des rebelles étrangers qui ne font jamais la rébellion contre leurs propres pays ? La RDC compte aujourd’hui plus de 6.000.000 de personnes tuées, plus de 5.300.000 des déplacés internes, près de 1.000.000 des réfugies. De là à s’interroger si le plan de balkanisation de notre pays est soutenu par les Nations Unies, il n’y a qu’un pas que certains observateurs n’hésitent pas à franchir.
21. La Dynamique ne s’explique pas le comportement de certains pays de vieilles démocraties, épris des valeurs de justice, de liberté et de paix qui se sont laissés aller dans la complaisance de deux poids deux mesures en ce qui concerne les résultats des élections du 30 décembre 2018 en RDC. Comment un pays aux potentialités énormes mais mal gouvernés, dont le peuple, par son choix électoral, a décidé de se débarrasser de celui qu’il a considéré comme goulot d’étranglement pour son épanouissement, ne soit pas accompagné dans sa quête de démocratisation par la Communauté internationale

IV. ACQUIS DES CONGOLAIS EN MATIERE DE LUTTE ET DE RESISTANCE

22. Fort heureusement, les membres de la Dynamique ont noté de la bravoure dans le chef du peuple congolais quant à la défense de ses droits fondamentaux. Le soulèvement populaire du 04 janvier 1959 à Kinshasa avait déclenché l’éveil de la population qui a conduit à l’indépendance de notre pays. La marche des Chrétiens du 16 février 1992 a imposé à Mobutu la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine. La résistance de la population kinoise à travers son implication dans la capture des rebelles d’obédience rwandaise en août 1998 a freiné l’élan de l’occupation de la RDC par les troupes du RCD. Les manifestations du 04 juin 2004 à travers toutes les provinces de la République ont fait échouer la tentative de prise de Bukavu par la bande de Laurent Kundabatware et Jules Mutebusi. Les manifestations populaires de la semaine du 19 au 25 janvier 2015 à Kinshasa pour s’opposer farouchement au recensement, comme préalable à l’organisation des élections, ont contraint le régime en place d’abandonner l’idée de prolonger son mandat sous prétexte d’impératifs techniques liés au recensement. Les manifestations et protestations populaires du 19 septembre 2016 avaient poussé le régime de Mr Kabila à céder à la volonté populaire relative à l’organisation des élections ;
23. Globalement, c’est cet esprit de résilience qui, contre vents et marées et au prix d’énormes sacrifices, a fait échouer le funeste projet de Monsieur Kabila de changer ou de réviser la Constitution pour demeurer au pouvoir au-delà de ses deux mandats constitutionnels ;
24. C’est ici le lieu de rendre un vibrant hommage à tous nos martyrs de la liberté et de la démocratie : les généraux Lucien Bahuma, Felix Mbuza Mabe et Mamadou Ndala, Floribert Chebeya, Fidèle Bazana, Armand Tungulu, Serge Maheshe, Serge Lukusa, Mgr Munzhirwa, Mgr Kataliko, le Père Vincent Machozi, Luc Nkulula, Rossy Mukendi, Thérèse Kapangala, Erick Boloko Loko et Defao Paluku.
Nos pensées vont également aux nombreuses victimes de la dictature tombées lors des manifestations et différents troubles mais jetées dans des nombreux charniers répertoriés à travers le territoire national ;

25. Grâce aux sacrifices consentis par eux et par le peuple congolais, le ‘’dauphin’’ que Monsieur Kabila avait choisi a lamentablement échoué à la Présidentielle, le peuple ayant refusé de perpétrer le régime de prédation qui l’a avili. En outre, l’extraordinaire campagne électorale menée par le candidat Martin FAYULU à travers le pays atteste que le peuple congolais veut demeurer uni, infligeant ainsi un démenti cinglant aux défenseurs de la thèse de la ‘’division est-ouest’’ du pays ;
26. La détermination et la volonté de rupture positive qui se sont manifestées à travers la mobilisation et le vote du peuple, lors des élections du 30 décembre 2018, traduisent l’émergence d’un éveil de conscience citoyenne qui s’est exprimé par un rejet massif du régime de Monsieur Kabila en faveur du changement véritable ;
27. La soif de maintenir allumée cette flamme de l’éveil de conscience se dévoile, chaque jour, par une forte mobilisation populaire lors des apparitions publiques du Commandant du Peuple, le Président élu, Martin FAYULU Madidi ;
28. Nous saluons ici l’engagement et la détermination de l’Eglise catholique (CENCO) ainsi que du Pasteur EKOFO de l’ECC dans l’accompagnement du peuple congolais dans cette résistance et cet éveil de conscience patriotique ;
29. Dans le même registre, il faut également saluer la forte mobilisation et l’engagement patriotique de la diaspora congolaise pour la cause de la Nation. Toutes nos félicitations et nos encouragements. Tout le monde sait que Monsieur Kabila vous a exclus du vote, comme il a exclu nos frères et sœurs de Béni Ville, Béni territoire, Butembo et de Yumbi de peur que le candidat du peuple puisse réaliser un score encore plus élevé. La boone nouvelle est que la lutte continue et la victoire est certaine ;
30. Nous ne pouvons pas clore ce chapitre sans mentionner, avec respect, l’engagement des mouvements citoyens pour la cause de la Nation. Les jeunes congolais ont démontré qu’ils ne laisseront plus jamais le destin du pays entre les mains des irresponsables ;

V. RAISONS D’AMPLIFIER LE COMBAT
La Dynamique se propose justement de puiser dans ces acquis pour :
31. Libérer notre démocratie, nos institutions de la culture dictatoriale et de prédation afin de faire émerger une nouvelle classe politique formatée à partir d’un logiciel éthique solide et un nouveau type de citoyens fondamentalement contre une « République des privilégiés » et des ‘’Kulunas à col blanc’’;
32. Réaliser le rêve de voir le fonctionnement des différentes Institutions nationales de gestion du pouvoir d’Etat être revisité, grâce aux réformes institutionnelles pouvant impulser le changement véritable et le développement d’une économie basée sur le réveil des potentialités locales ;
33. Capitaliser le potentiel de notre peuple de déconstruire les rationalités et les arrangements derrière les strates du système d’avilissement actuel, sous-tendu par le pillage des ressources nationales, la corruption, la violence et le mensonge.

C’est ainsi que, sous peine de complicité, les membres de la Dynamique s’interdisent d’accompagner la forfaiture, en opposant un NON catégorique au défaitisme, à la résignation et à la fatalité.
34. Puiser dans les modèles de revendications et soulèvements qui ont abouti au Soudan et en Algérie, ou des printemps arabes (2010-2011) pour mener jusqu’au bout les mouvements de revendications de leur souveraineté confisquée par les régimes dictatoriaux. Malgré leur pauvreté, les soudanais ont passé 240 jours de contestation pour trouver satisfaction à leurs revendications. Quant aux algériens, ils ont entamé leur septième mois de sit-in populaire !
35. Telles sont les justifications de notre plateforme, la Dynamique, qui, au nom de la morale, du respect du choix du peuple mobilisé dans les conditions des plus pénibles, par souci de conjurer d’autres putschs électoraux et de réhabiliter le suffrage universel aussi bien dans son rôle fondamental de légitimation de l’autorité politique que dans celui d’aération de la démocratie, a, à l’issue des travaux de cette 4ème Convention, décrété ‘’LA VERITE DES URNES’’ comme son orientation idéologique du moment.
36. C’est la priorité absolue de l’heure, le seul moyen de restaurer à jamais le Peuple dans son statut de souverain primaire. C’est lui, en effet, qui détient le pouvoir suprême, susceptible d’aucune restriction, et qui, par l’exercice électoral, le délègue ouvertement à ses représentants rigoureusement choisis ;
37. Cette orientation est conforme à l’option fondamentale de LAMUKA, affirmée lors de la réunion de son Présidium, le 30 juillet 2019, à Lubumbashi. Elle est confortée par le point 5 du communiqué final qui stipule que ‘’LAMUKA réaffirme sa victoire aux élections du 30 décembre 2018 et continue à dénoncer la fabrication des résultats tels qu’annoncés par la CENI et entérinés par la Cour constitutionnelle’’;
38. La Dynamique réaffirme les positions du Présidium de LAMUKA contenues dans son communiqué du 30 juillet dernier qui disposent au point 10 : ’’Le Présidium note le désaveu, par le peuple congolais, de la Cour constitutionnelle et de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) du fait qu’elles ne répondent pas à ses aspirations légitimes au changement’’ et au point 11 : ’’LAMUKA s’engage à mobiliser le peuple pour la mise en place des réformes institutionnelles nécessaires, notamment sur la Cour constitutionnelle, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH)’’.
39. A cet effet, les membres de la Dynamique ont décidé de changer la dénomination de la Dynamique de l’Opposition qui s’appellera désormais ‘’DYNAMIQUE pour LA VERITE DES URNES’’, DVU, en sigle, pour porter ce nouveau combat.
40. Cet impératif de la ‘’Vérité des urnes’’ découle en somme i) de la volonté du constituant congolais qui, dans l’exposé des motifs de la Constitution, exige que « le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants au terme des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles», ii) de la loi électorale qui stipule que :

« la Commission électorale nationale indépendante prend toutes les mesures utiles pour une transmission rapide et sécurisée des résultats électoraux à partir du lieu le plus proche possible des centres de vote afin de garantir la vérité des urnes ».
41. En amont de ces dispositions légales nationales, il existe des instruments internationaux qui confortent la position de la Dynamique notamment 1) les articles 2, 3 et 17 de la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance ainsi que 2) de l’article 2 du pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, ratifié par notre pays le 1er novembre 1999, qui consacre le droit à la vérité des urnes en affirmant que « tout citoyen a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par l’intermédiaire des représentants librement choisis; de voter et d’être voté, au cours d’élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel, égal et au scrutin secret, assurant l’expression libre de la volonté des électeurs …». C’est ainsi que les principes régissant les élections démocratiques de la SADC visent, à juste titre, entre autres objectifs de « promouvoir la tenue d’élections démocratiques régulières, libres, justes, transparentes, crédibles et pacifiques afin d’institutionnaliser l’autorité légitime d’un gouvernement représentatif » ;

VI. APPEL

42. Ainsi, il est anormal, qu’après avoir été sanctionné dans les urnes, que le système Kabila continue de contrôler toutes les institutions de la République en se servant de Monsieur Félix Antoine Tshilombo comme un faire-valoir. C’est pourquoi, la Dynamique pour la Vérité des Urnes ne reconnait pas Monsieur Felix Antoine Tshilombo comme Président élu de la RDC ;
43. La Dynamique urge Monsieur Felix Antoine Tshilombo à demander pardon au peuple congolais pour l’avoir trahi en signant un pacte secret avec Monsieur Kabila, en violation de la promesse solennelle faite au peuple congolais lors de notre meeting commun du 29 septembre 2018 au cours duquel nous avions signé un pacte public avec le peuple : celui de ne pas le trahir. Se souvient-il de ses propos de ce jour-là? ‘’Destin na biso symbole na yango ezali lelo le 29 septembre 2018. Tolobi biso banso awa na miso na bino, Peuple Mokonzi, tolaki bino que toko trahir bino te. Tokokende bongo tina le 23 décembre 2018. Po mokolo wana ezali mokolo ya mbongwana. Bo moko oyo, tokosala yango na ba circonstances nionso. Tomeli mbondo. Mbondo ya ko trahir peuple te. Oyo ako trahir kombo na ye Likama’’ ! Ou encore de sa déclaration publique du 11 novembre 2018 à Genève, à savoir : ‘’le changement aujourd’hui s’appelle Martin FAYULU’’ ?
44. La Dynamique exige que la CENI publie les résultats de toutes les élections organisées le 30 décembre 2018, bureau de vote par bureau vote, conformément à la loi électorale.
La Dynamique se réserve l’initiative de saisir les instances judiciaires compétentes pour l’obliger à s’y conformer ;

45. La Dynamique soutient totalement la proposition de sortie de crise présentée par le Président élu, Martin FAYULU MADIDI en rappelant, haut et fort, à l’opinion nationale et internationale, le principe démocratique selon lequel la légitimité du pouvoir s’obtient par le choix du peuple, à travers son vote exprimé dans les urnes.
46. La Dynamique soutient particulièrement la résistance des populations de Uvira, Fizi et Mwenga au Sud Kivu et généralement celles des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri qui luttent pour s’opposer à l’installation des populations allogènes, soutenues par de groupes armés étrangers qui génèrent des violences à la base de l’instabilité sécuritaire, du déplacement interne et de l’errance des populations autochtones dans le but, à terme, d’amputer le pays de cette partie du territoire national, conformément au plan sournois de balkanisation de la RDC ;
47. La Dynamique salue le courage de son Coordonnateur, Martin Fayulu Madidi qui, fort de la légitimité que lui a conféré le peuple, s’est lancé tôt dans la campagne contre la maladie à virus Ebola en février dernier à Butembo. Dans ce cadre, la Dynamique soutient les efforts de l’équipe de riposte sous le leadership du Dr Muyembe et appelle la population à suivre les instructions des experts pour éradiquer définitivement ce fléau qui nous menace tous ;
48. La Dynamique lance un appel solennel à l’élite congolaise dans sa diversité, celle de l’intérieur et de l’extérieur, ainsi qu’au peuple congolais dans son ensemble de se joindre à elle pour libérer le pays en danger ;
49. La Dynamique lance enfin un vibrant appel aux hommes et aux femmes de bonne volonté, épris de paix, soucieux de la stabilité de la région et de son développement d’accompagner le peuple congolais dans ce noble combat.
Le poète Lutumba Simaro Masiya, paix à son âme, a chanté : ‘’MONDELE ASALA MANDOKI YA KOBOMA BATO, KASI YA KOBOMA VERITE, MONDELE AKOKI TE’’ (L’homme blanc a fabriqué l’arme à feu, pour tuer l’homme ; il n’a cependant pas réussi à en fabriquer une pour tuer la vérité) !
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son vaillant peuple.

Fait à Kinshasa, le 27 Août 2019

La Dynamique pour la Vérité des Urnes

Jean-Félix Senga Prof. Matthieu Kalele-ka-Bila
Secrétaire Exécutif Permanent 1er Coordonnateur Adjoint

Jean-Claude Mwalimu
Rapporteur

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